Tout le monde le sait, mais personne n’ose en parler. Partout, dans les entreprises ou les associations, on trouve des équipes clients débordées, pas toujours au niveau, et surtout : plus en capacité d’action. Et ce malgré la mise en place de véritables agences intégrées, qui voudraient concilier le meilleur des deux modèles agence + annonceur, mais qui échouent souvent.

Ce constat n’est pas un jugement de valeur, mais une réalité un rien taboue que je croise souvent. Pourquoi ?

1/ L’internalisation est un fait : de plus en plus d’organisations passent en agence intégrée, et produisent en direct.

Et elles ont de bonnes raison de le faire :

  • Le modèle agence s’essouffle, et a déçu à force de vendre par les senior puis d’envoyer les juju au front. Il faut bien équilibrer les comptes et former les juniors sur le tas, mais ça déplait, normal
  • Les budgets sont en chute libre, sauf exception, et la com est le premier truc dans lequel on coupe, C’est dangereux à long terme, mais osef car à long terme « on est tous mort » comme disait le cher Keynes (je crois).
  • Le modèle régie rassure : on sait ce qu’on paye (cher), on a la personne sous la main, on ne compare pas à un presta mais au coût d’un CDI, et on croit capitaliser (hmm). Et mêmes les marques les plus en pointe sur le digital et la pub demandent à avoir les équipes agences à domicile.

2/ Mais cette internalisation façon agence intégrée se paye cher

  • On demande de faire toujours plus avec moins – plus de réseaux sociaux à alimenter, les outils traditionnels qui n’ont pas disparu, l’interne et la marque employeur en rattrapage permanent, sans compter les priorités qui changent h24, le tout en contrôle et survalidation (ticket gagnant pour le burn out)
  • A des équipes débordées, qui n’ont souvent pas été formées à la communication, sont rarement passées par l’agence, voire sont transférées depuis d’autres métiers (au risque de la placardisation d’ailleurs) et lâchées dans la nature
  • et des équipes isolées : au sein de l’organisation, en concurrence avec le marketing parfois, souvent en défense de leur utilité mal comprise, et qui n’ont plus le loisir d’échanger en interne (danger), avec les agences (plus là, trop junior), ni les pairs (pas le temps).

3/ Pour avancer, les trois enjeux qui comptent :

  • Remettre de la priorité et de la stratégie, souffler et reprendre du recul.. La première chose c’est de savoir ce qui est important et ce qui ne l’est pas, et opposer ça au flux continu de demandes de « l’interne ».
  • Faire monter en qualité la production interne (plutôt que de baisser les standards et/ou briefer un presta ou une agance en dernière minute !)
  • Et se doter d’une véritable culture agence, c’est à dire le bon mix de stratégie, de réactivité et de créativité. Mais ça ne se décrète pas, ça se construit progressivement.

C’est pour cela que j’ai monté une offre pour booster les agences intégrées. Dans un esprit de coaching opérationnel, pour changer des sempiternelles formations oubliées 2 jours après la session. Avec de la continuité pour construire les progrès lentement mais surement, avec persistance.

L’idée : une base de diagnostic en collaboration pour faire le point, des workshops façon bootcamp, courts & réguliers, très opérationnels, pour améliorer les livrables avec les équipes, et enfin du partage et du ping-pong pour s’inspirer.

Si vous êtes partants, vous savez ou me trouver !