Tout le monde ou presque est bloqué !

Beaucoup de gens sont attentistes, ils regardent mais n’osent pas poster. Le plus souvent ce blocage (voire sabotage) est lié à une forme d’autocensure, qui se nourrit d’un manque de pratique. Je n’ai jamais écrit, donc je ne sais pas faire, donc je n’essaye pas, et puis je manque d’idées que je trouve bonnes, et puis au fond J’AI RIEN A DIRE.

Je l’entends en permanence : “je n’ai rien à dire”. “Impossible de trouver les sujets, et ce qui est important pour moi n’intéresse personne”. Pas facile de se lancer quand on a ce genre de rumination en tête. S’ajoute à cela la difficulté de l’écrit : avoir du style, organiser ses idées, faire que les lecteurs ne décrochent pas au bout de 4 lignes… pas facile non plus.

Ce qui se cache derrière tout ça c’est juste : la peur. La peur du bide, qui se voit aux yeux de tous (2 like dont celui de votre conjoint.e, zéro commentaire, 120 vues – je suis passé par là). La peur des commentaires hostiles (vous verrez, on s’habitue vite, et je sais de quoi je parle). La peur du boss ou du collègue qui vous débine gentiment IRL. La peur de passer pour autre chose que ce que vous êtes – un prétentieux qui se la ramène, un bourrin qui ne sait pas écrire, un expert relou… tout ce que vous n’êtes pas mais : LA PEUR.

Et cette peur est tellement commune aussi. Pour en sortir (au dela de la bonne vielle thérapie mais qui prend un peu de temps), une seule solution, c’est l’action, avec des petits pas.

Comme l’écrit l’autrice du Sunday Soother (encore une newsletter de personnal growth oui), seule l’écriture régulière peut sortir du blocage et du manque de confiance :

Having a goal (write one newsletter every Sunday) helped create consistent routines for me, something that re-built, brick by brick, the steps back to my self-worth. Every time I published a newsletter or got a kind reply from a new reader from my growing audience, my heart glowed just a bit more, and I felt my pride and worth and resolve deepen. (…) The discipline of a weekly publishing schedule gave me the steadiness and stability I needed at the time, and helped me see myself as reliable, able to do challenging things”

Vous noterez au passage l’importance de l’auto-contrainte, une newsletter toutes les semaines et en ce qui vous concerne : un post LinkedIn par semaine. En dessous ça suffit pas.

Les techniques pour oser y aller

  • Comprendre que vous ne risquez rien : si votre post fait un bide et n’a aucun engagement, l’algo va vite le cacher – personne ne le verra, donc OSEF. Ca marche c’est cool, ça floppe personne ne le sait !
  • prendre ses bases progressivement
    • commencer par commenter, c’est facile, c’est là pour çà – à condition d’avoir vraiment quelque chose à dire et d’être utile pour l’auteur du post ou ses lecteurs (je vous laisse juge de l’utilité, mais “tres inspirant merci” ne rentre pas dans cette catégorie).
    • si vous n’avez pas peur d’être concurrencé par des IA, vous pouvez contribuer aux articles collaboratifs. C’est vraiment assez sale ce qu’il s’y passe, avec des sorte de jeux de rôle malsain où on “joue à l’expert” à coup de ton docte et de formules captain obvious – mais comme personne ne le voit c’est une bonne zone d’essai.
  • se faire un cocon bienveillant : vous connaissez forcément des gens dans la vraie vie que vous croisez sur LK. Eux vont pouvoir vous envoyer du love avec des premiers commentaires encourageants qui vont aussi (double effet kiss cool) chauffer l’algo. N’hésitez pas à demander, les vrais copains aiment rendre service. Et la tonalité des premiers commentaire engage les échanges dans la bonne direction.
  • se payer une petite prise de risque (sachant que cf point 1, si c’est un bide ça disparait). Écrire un post avec le coeur, un rien clivant, mais auquel vous tenez vraiment, et voir les réactions. En général (à moins de dire des choses affreuses) vous serez surpris par les retours – quand c’est juste les lecteurs le sentent et le remarquent. Et ça donne de la force pour la suite.