Je passe mon temps à voir des slides claquées au sol. Des trucs où y’a rien qui va, chez les étudiants (normal) mais aussi certains consultants pourtant senior 😱
Donc voici quelques conseils à la volée pour aider à construire des présentations qui tiennent la route.

Un guide pas fini mais qui peut et doit faire l’objet d’une discussion collaborative (merci d’avance pour vos comms sur LinkedIn)

1/ Le deck doit répondre à un objectif – lequel ?

En général la présentation sert à convaincre qu’on a compris le problème posé (= toute demande est un problème).
Et que la solution proposée est « logiquement » la meilleure/

Avant : LOGO CLIENT + LOGO AGENCE + présentation du X octobre 2025

Après : « Comment déployer votre marque XXXX »

2/ La structure du deck doit nous amener du plus conceptuel au plus concret

Chaque partie est un argument qui avance la démonstration de la maîtrise du sujet et de la pertinence de la réponse.

Chaque slide apporte sa pierre à l’édifice et peut être montrée seule – oui. C’est d’ailleurs fréquent de voir de bonnes slides sorties de leur contexte.

Avant : introduction / proposition / plan d’action / budget

Après : votre problème en contexte / 3 leviers pour y répondre / Des moyens puissants pour réussir / et tout ça pour seulement X euros

3/ Un titre = un message ou une idée

Jamais de titre de catégorie neutre ou générique genre « benchmark » ou « recommandations ».

Seule exception : budget ou planning (quand même).

Avant : “Benchmark”

Après : “Un univers de concurrence centré sur une communication de preuve”

4/ Le contenu de la slide explicite et développe le message du titre

Le contenu doit apporter la preuve de ce qui est avancé, tout en classant et ordonnant l’information de manière lisible, logique, et détaillée.

Captain obvious mais je vois encore des choses un peu ou très dissociées.

Avant : « * le marché est saturé »

Après : « * face à la saturation du marché, nous proposons X et Y »

5/ (si possible) Structurer l’information de manière visuelle

Aider le client / le public à comprendre l’essentiel vs l’accessoire.

Répéter l’info qui compte, plusieurs fois s’il le faut.

Avant : texte texte texte texte … burp

Après : blocs de textes dans des boites

6/ Ne jamais répéter l’info que le client / le public a déjà !

(premier péché du deck) Tout rappel n’est possible qu’assorti d’une analyse, d’une compréhension, d’un regard d’expert, etc. D’un point de vue qui partage la valeur ajoutée du consultant.

Avant : vos cibles sont X Y et Z…

Après : La cible X priorise les prix à défaut du temps passé

7/ Prioriser l’info qui compte plutôt que l’image

Peu de mots pour les présentations orales (idéalement) mais la structure & les mots clés.

L’image ou l’illustration doit toujours être justifiée et justifiable sur demande (surtout depuis qu’on peut la générer en 2 prompts).

Avant : (énorme photo d’une customer type qui scrolle)

Après : S’adapter aux usages mobiles n’est plus une option

8/ Peu d’animation, pas de fioriture

Mieux vaut blanc que moche : le vide c’est chic. Quant aux animations, c’est souvent une perte de temps.

Avant : surchargé + clic + au bout de 3 secondes la slide se compose

Après : quelques mots et du vide – on respire.

9/ Use the mask

La majorité des decks que je voie ne sont plus sur le masque mais reprennent des slides elles-mêmes détachées du masque. Quand on veut remettre de la cohérence, ça coince. Quand on veut changer l’organisation du contenu, c’est la fin du monde.

Donc : il faut utiliser le masque, qui permet d’avoir un rendu visuel cohérent d’une slide à l’autre. Et si le masque n’est pas construit, c’est pas très compliqué à faire (affichage -> masque)

Avant : la mise en page saute d’une page à l’autre

Après : la mise en page est pro, vous marquez des points sans effort.

10/ Attention au piège du deck vide

Les decks sont présentés dans 5% des cas et lus dans 95% des cas. S’il est préférable d’avoir une version faite pour l’oral, peu chargée, il ne faut jamais l’envoyer telle quelle.

50% des cas de lecture arrivent bien après la présentation – souvent au début de la prestation quand le client se dit « mais au fait est ce que je vois là est bien ce qu’on avait acheté ? » ou plus risqué encore « comment je vais pouvoir partager cette reco en interne » ?

Avant : « CONCEPT » helvetica neue medium taille 48

Après : « notre concept en quelques lignes : XX »

Voila pour l”heure. Suggestions, idées, conseil = je prends.