C’est sur LinkedIn que ça se passe – mais pour combien de temps ?
👉 TL;DR : LinkedIn ça vaut le coup, en soi et surtout parce que cela implique de lancer une démarche de visibilité à soi – ici ou ailleurs. Si vous le savez déjà, passez à la suite
D’ailleurs, même les designers en viennent à délaisser Insta. Mais en pratique, it’s complicated : la plupart des frees sont présents mais peu actifs, balancent quelques likes et commentaires, postent 1 fois par mois une réalisation (quand les clients leur laissent le droit), choppent 3 like par ci par là et disparaissent irrémédiablement des flux.
Bien sûr il existe des tonnes de conseils / recettes / offres de formation / bootcamps qui proposent d’accéder à l’étape d’après, mais c’est un peu passer du rien au tout : d’une présence fantôme à une injonction d’hyperactivité (un post par jour ! le selfie ! les accroches putaclic !) difficile à tenir et dans laquelle peu de gens se retrouvent. Pas évident.
Existe-il une voie moyenne, qui certes ne donnera pas 50 000 abonnés et des clics en série sur des créneaux de coaching en ligne à 199 euros HT la demi heure (nice !), mais permettra de valoriser ses services et trouver de nouveaux clients ? Tout simplement ?
Personnellement, je crois à cette voie exigeante mais accessible, ou chacun peut s’exprimer sans se compromettre et c’est la raison d’être de ce guide, qui a commencé avec quelques notes Notion en réponse aux demandes d’un ami freelance.
Cela étant, l’algorithme change massivement et rapidement ; si la vidéo n’est plus aussi à la mode semble-t-il, on constate une polarisation nette avec beaucoup de créateurs qui voient leur « reach » baisser, et des variations de plus en plus forte entre des posts qui n’émergent plus du tout et des ovnis qui explosent tous les records sans qu’on sache trop expliquer la mécanique (au delà du selfie / témoignage putaclic / bullshit sur l’IA du moins). Il n’est pas impossible que les comptes personnels connaissent à terme le sort des pages marques, c’est à dire l’obligation en gros de payer pour être visible.
Il faut donc connaitre les risques et comprendre qu’hélas le rendement direct n’est pas garanti, ou plus autant qu’avant du moins.
LinkedIn, c’est vraiment utile pour un free ? (et pas pour trouver un job ?)
Je vous conseille de lire cet autre article qui répond à la question du “pourquoi aller sur LinkedIn”. En gros avec 30 millions de français connectés et facile 10 à 15% de gens vraiment actifs, c’est un endroit riche d’opportunité.
Et si on résume les avantages pour les freelances :
1/ La base de donnée : Tous les professionnels y sont répertoriés, tous les prospects, tous les clients et tout leur réseau, des collègues employé.e.s ou boss au petit cousin stagios photoshop et parfois même aux grands parents. Si vous ne trouvez pas quelqu’un sur LinkedIn, c’est qu’il ne travaille pas ou plus – tous les cadres évidemment mais même les métiers manuels sont désormais présents.
2/ Une des meilleures sources d’info (avec les newsletters) et d’échange: en sélectionnant avec attention les bons contributeurs (et en usant avec libéralité de la croix pour dégager de son flux les producteurs de bullshit renforcé à l’IA) on peut se fabriquer une veille sectorielle précieuse, et se donner des occasions d’apprendre par l’échange en dialoguant avec ces mêmes contributeurs. Bien sûr dialoguer c’est aussi se rapprocher et se connecter, de manière naturelle.
3/ L’endroit où l’on peut enfin partager son savoir-faire pour déclencher des ventes : c’est évidement l’objectif central de tout free qui débarque, s’exposer auprès des clients et prospects et entrer en relation (voire vendre directement pour ceux qui disposent du bon tunnel d’achat et vendent sur catalogue). C’est ce que je vais traiter en détail ici.
4/ Et surtout l’habitude de prendre la parole et de se vendre :
LinkedIn c’est une des modalités – sans doute la plus accessible – d’une démarche d’affirmation de soi essentielle
Non je n’utiliserais pas le terme un peu sale de « personnal branding », d’abord parce que c’est laid, ensuite parce qu’il induit profondément en erreur en laissant croire que la mécanique du branding s’applique à la personne, alors que ce sont deux voies différentes et complémentaires : pour soi (ou les speakers d’une marque d’ailleurs), humanité et sincérité, pour la marque définition d’un tone of voice spécifique et systémique qui assure la reconnaissance mais tue un peu la variété, bref.
Je tiens donc, compte tenu des risques qui pèsent sur le « retour sur investissement » (le graal du ROI) de ce réseau, à penser la démarche de manière plus globale.
C’est d’ailleurs ce que dit Alex de BasicArts :
Are you writing online? (…)
I’m talking about thoughtful original commentary about your industry, for an audience. Could be via social posts, a blog, a newsletter, or even on a forum. Doesn’t matter.
It just needs to be
1/ Relevant
2/Regular
3/ And in public.
Honestly, I can’t understand why everyone isn’t doing this. It’s not only the highest ROI activity I can think of – but it has zero downside. It’s impossible not to profit from it, and so to my way of thinking is about as close to “free money” as you can get.”
Alex précise que le bénéfice n’est pas tant dans l’audience que la créativité et la crédibilité- ce qui est déjà quelque chose.
Et ce qu’il dit est valable pour d’autres expressions en ligne, comme les newsletters. Celles-ci n’obéissent pas forcément aux mêmes « règles métiers » (et si vous trainez sur Substack vous commencerez comme moi à être abreuvé de conseil pour développer sa base de lecteurs…), on n’y écrit pas exactement pareil – et pourtant ce n’est pas très loin. Je crois fondamentalement que la démarche prise au sens large « d’écrire en ligne » est presque portable sur n’importe quel système qui met le texte et le lecteur au centre.
Ceci dit : comment faire, surtout pour être “relevant” ? Allez go on regarde la suite.
Suite 👉 I. Lever les freins : comment oser et se lancer ?
Pourquoi vous êtes bloqué (comme tout le monde) et comment en sortir.