Quand on me parle de LinkedIn c’est souvent pour s’excuser de pas ou mal y être. On sait que ça devient critique, mais on se planque gentiment avec ces trois prétextes que je finis par connaitre par cœur :

3 excuses classiques pour fuir LinkedIn en toute bonne conscience

  • je n’ai pas le temps – l’excuse la plus classique. “Je pourrais jamais publier tous les jours” (ce que personne ne demande) ou “il me faut 3 heures pour écrire un post” (non).
  • je n’ai rien à dire,je vois pas du tout de quoi je pourrais bien parler” (ben voyons) et “ça n’intéressera personne de toute façon”, d’ailleurs “je n’aime pas trop me mettre en avant” (tiens donc), etc.
  • je ne sais pas écrire, “je ne sais pas comment ça marche”, etc.

Ce sont bien sûr de mauvaises excuses, d’autant plus qu’elles viennent systématiquement de personnes ultra expertes, qui ont fait des trucs incroyable (tant pro que perso) et avec qui on peut parler des heures sans s’ennuyer une seconde. Je note qu’il s’agit souvent de femmes qui se censurent abusivement ainsi et c’est d’autant plus rageant.

La réalité sur vos mauvaises excuses

Revenons dessus si vous voulez bien (de toute façon votre réunion s’éternise, autant passer le temps) :

  • je n’ai pas le temps – l’excuse la plus classique et la plus facile à écarter puisque vous avez forcément le temps. Le sujet c’est bien sûr l’envie et la priorisation. Derrière la question du temps se joue donc celle de l’importance qu’on accorde à ce sujet. Or si vous lisez c’est que vous sentez que ça devient critique : LinkedIn est devenu une “marketplace of ideas”, qui permet de se faire valoir certes mais surtout de s’informer, de rencontrer des gens intéressants et utiles, de mobiliser ses équipes, etc. C’est encore plus net pour les indépendants et les créateurs, car c’est le meilleur moyen de développer leur business.
  • je n’ai rien à dire : en gros c’est le problème classique du syndrome de l’imposteur, mais aussi un peu de “prendre sa place” comme disent les psy : est ce que je suis quelqu’un d’intéressant ? Est ce que si je parle tout le monde va se détourner ou se moquer ou me mettre des commentaires agressifs ou sentencieux ? Et ça ne se règle pas à coup d’injonctions ou de hack faciles. Je n’ai jamais rencontré de gens qui n’avaient rien à dire. Il faut juste s’arrêter et être accompagné pour prendre conscience qu’on a en soi toutes ces convictions et idées qui sont intéressantes et utiles pour les autres, et qui méritent d’être partagées. Souvent le premier billet “qui marche” agit comme un révélateur positif.
  • je ne sais pas écrire / je ne sais pas comment ça marche : c’est la moins mauvaise excuse : tout le monde n’est pas à l’aise avec l’écrit c’est vrai. Et pour être lu il faut avoir une intention claire, une pensée articulée, un savoir faire pour accrocher et un peu de style pour que les gens ne décrochent pas au premier paragraphe : ça s’apprend, et la bonne nouvelle c’est que ce n’est pas si difficile.

Certes c’est aussi un endroit parfois malsain, avec plein de travers qui viennent renforcer ces mauvaises excuses : le narcissisme, avec cette injonction au selfie, ces écrits autocentrés (”fier de”) et autres recettes toutes faites et insupportables (d’où ma liste des 7 péchés capitaux), l’écriture à coup de chatGPT (”en résumé, on peut dire que”) qui épuise et même parfois des trolls qui débarquent en commentaire.`

Des solutions pour avancer

Mais ce n’est pas une fatalité et il n’est pas question de laisser le réseau aux pires utilisateurs…

🔥 C’est pour cela que j’ai développé cette méthode pour se lancer sur LinkedIn